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Naissance d'un Propithèque couronné et d'un Langur de François au Muséum de Besançon

La Citadelle de Besançon a vu naître au mois de janvier deux primates d’espèces particulièrement menacées : un Propithèque couronné et un Langur de François. Le Muséum de Besançon s’implique depuis de nombreuses années dans des actions en faveur de la biodiversité et cela n’a jamais été aussi essentiel, à l’heure où la liste des espèces menacées d’extinction à l’échelle régionale et dans le monde ne cesse de s’allonger.


Le Muséum de Besançon héberge depuis presque 30 ans des espèces locales et exotiques sensibles et précieuses. Son implication, le professionnalisme et le savoir-faire de ses équipes en matière de préservation et de reproduction de ces animaux exigeants est reconnu et dépasse largement le cadre du Parc zoologique. En effet, nombreuses sont les actions engagées par les équipes du Muséum de Besançon en faveur du maintien de la biodiversité : la réintroduction d’animaux dans un milieu naturel restauré, le renforcement de populations sauvages, l’expertise scientifique pour les programmes de terrain, la pédagogie permettant de sensibiliser à la protection du vivant, le soutien financier aux projets de conservation et le maintien de populations animales de sauvegarde en milieu maîtrisé.


La présence de Propithèques couronnés et de Langurs de François dans l’enceinte de la Citadelle fait écho à ces objectifs. Les naissances de ce début d’année 2023 donnent du sens à l’investissement quotidien de l’équipe du Parc zoologique, ses soigneurs, biologistes, vétérinaires et écologues engagés pour la préservation du vivant et de l’environnement.



Deux petits ambassadeurs Alors qu’il n’est encore pas possible de ré-ensauvager en Chine les Langurs de François issus de parcs zoologiques européens, il en est tout autre à Madagascar pour les propithèques couronnés. Ainsi la population mondiale de propithèques couronnés en parcs zoologiques doit venir renforcer les groupes de lémuriens en semi-liberté à Madagascar avec l’objectif à terme, d’accroître les groupes sauvages via le fruit de leur reproduction.


Les deux jeunes primates nés à Besançon début janvier sont actuellement considérés comme des ambassadeurs de leur espèce, permettant aux parcs zoologiques de protéger ces primates dans leurs milieux naturels. Pour exemple, depuis 2011, la Citadelle soutient financièrement l’association malgache « Sifaka conservation » qui œuvre à la préservation du Propithèque couronné. Cette association s’implique dans le développement durable permettant la protection des forêts, assurant le soutien à l’économie locale, et sensibilisant les populations sur les menaces qui pèsent sur cette espèce. La Citadelle soutient par ailleurs régulièrement l’association FFI (fauna and Flora International) qui œuvre quant à elle à la sauvegarde du Langur de François (gestion d’aires protégées, patrouilles anti-braconnage, formation pour la professionnalisation d’équipes de terrain…).


Pourquoi maintenir des populations de sauvegarde ? L’Union Mondiale pour la Nature (UICN) est l’organisme d’évaluation des risques qu’encourent les espèces animales et végétales dans leurs milieux naturels. En fonction des risques d’extinction et des possibilités de restauration des habitats, l’UICN fait appel aux institutions zoologiques pour maintenir des animaux en milieux contrôlés, maîtriser leur reproduction afin de réintroduire leur descendance. Si la réintroduction n’est pas possible à un instant donné, comme c’est actuellement le cas pour les langurs de François et une majorité de propithèques couronnés, elle sera possible à moyen terme. Maintenir en milieu maitrisé des animaux en vue de leur réintroduction, c’est ce pari que fait le réseau des parcs zoologiques modernes, dont fait partie le Muséum de Besançon, à l’heure où le grand public se questionne sur le lien entre naissance en zoos et protection de l’environnement.


Bien-être animal et diversité génétique, une condition inhérente à la sauvegarde des espèces Ce pari est possible seulement si les animaux expriment un large répertoire comportemental, afin de se réadapter à la vie sauvage. A Besançon, une équipe de 25 professionnels, soigneurs, vétérinaires, biologistes et écologues est mobilisée en continu pour garantir le bien-être des animaux. Grâce à l’engagement de la Ville de Besançon sur la question du bien-être animal, l’équipe du Muséum est renforcée depuis 2021 par des éthologues, apportant expertise, objectivation et soutien technique. Par ailleurs, les programmes de réintroduction ne sont cohérents que s’ils s’intéressent à la diversité génétique des animaux réintroduits, en complément de la question relative au comportement des individus. Chaque espèce est gérée à l’échelle internationale par un coordinateur (arrivée / départ / suivi …) épaulé par un biologiste spécialisé dans le suivi génétique. Cette coopération scientifique donne toutes les chances de réussite aux programmes de préservation soutenus par le réseau des parcs zoologiques modernes.





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