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Le zoo d'Amnéville : Quand la passion devient réalité


Situé en Moselle, le Zoo d’Amnéville est le fruit d’une passion pour les parcs animaliers que Michel Louis, créateur et Directeur général du site, a vu grandir depuis l’âge de 4 ans. Créé en 1986, le Zoo accueille aujourd’hui plus de 600 000 visiteurs par an.

Sa particularité est de présenter au public des spectacles innovants mêlant divertissement et sensibilisation à la conservation des animaux, dont le dernier, intitulé Tiger World, est un succès considérable auprès des visiteurs.

Adhérent au SNELAC depuis avril 2015, Michel Louis nous fait découvrir à travers une interview sa structure et les raisons de son adhésion au SNELAC.

SNELAC : Pouvez-vous nous présenter le Zoo d’Amnéville et sa genèse ?

Michel Louis : La création du Zoo d’Amnéville est issue d’une passion qui a démarré à 4 ans en visitant la ménagerie d’un cirque français. A 10 ans, je voulais devenir dresseur ou monter un zoo ! La passion est telle que durant mes études, je passais tous mon temps libre dans les zoos et cirques où j’ai été initié au dressage. Installé à Cholet, le Zoo de la Flèche et le Zoo de Doué la Fontaine n’avaient plus de secret pour moi.

C’est après mon service militaire que le projet de zoo a germé. Rentré en Lorraine, ma région d’origine, j’entretenais des relations amicales avec le Maire d’Amnéville qui m’a proposé le terrain d’une friche industrielle en reconversion pour installer le projet. Au même moment, Jean-Marc Vichard me rejoignait dans l’aventure. Mais le projet s’est heurté à de nombreuses oppositions : nous étions les premiers à vouloir ouvrir un zoo depuis le début des « campagnes anti-zoos » ! A l’époque, l’Administration est même venue sur le site à plusieurs reprises pour faire stopper les travaux, mais nous avons continué envers et contre tout. Nous avons bénéficié du soutien de Claude Caillé, créateur du Zoo de La Palmyre et ancien président de l’ANPZ (Association française des parcs zoologiques, aujourd’hui AFdPZ), qui s’est battu comme un lion pour nous défendre.

En 1986, le 28 juin très exactement, le Zoo d’Amnéville a été inauguré. Le site a rencontré un succès immédiat et s’est rapidement positionné comme le plus grand zoo de la région. D’une dizaine de salariés et 165 animaux, le site se compose désormais de 130 à 220 salariés suivant la saison et près de 2000 animaux. Fin 2015, nous pensons atteindre pour la première fois la barre des 650 000 visiteurs !

Le secret de cette réussite vient de notre capacité à nous renouveler sans cesse pour fidéliser la clientèle. Les premières transformations se sont d’abord portées sur l’aménagement de nouveaux enclos, puis petit à petit sur des originalités plus fortes telles que l’arrivée d’animaux emblématiques : d’abords les hippopotames, puis les crocodiles, les ours, les éléphants et encore les girafes. Nous avons ensuite développé des spectacles sur mesure afin de compléter notre offre de divertissement et d’émerveiller nos visiteurs. Le spectacle est pour moi le meilleur moyen de sensibiliser le public à la conservation de la faune et la flore et d’aborder la pédagogie. Nous avons créé 4 spectacles, tous basés sur la complicité des animaux avec l’homme.

Le dernier spectacle Tiger World a pour objectif de nous faire rêver d’un monde où l’homme, au lieu de détruire la biodiversité, dialoguerait avec les fauves et toutes les forces de la nature. Le film sensibilise ainsi le public sur les dangers de la disparition de ces espèces. Pour cette nouveauté, nous n’avons pas hésité à investir d’importants moyens techniques, artistiques et scénographiques. Ainsi, le spectacle met en scène, dans un décor grandiose, un groupe de 9 tigres du Bengale, un dresseur et des projections numériques avec effets spéciaux. Ce spectacle est une première mondiale et rencontre un vif succès.

Pour quelles raisons avez-vous adhéré au SNELAC ?

Je connais depuis longtemps Stéphane Da Cunha du Zoo de la Flèche, Arnaud Bennet du Pal et Olivier de Lorgeril de La Bourbansais qui sont tous les trois membres du SNELAC. Au cours de nos échanges, j’ai découvert un intérêt croissant pour le syndicat, notamment concernant son approche de la gestion des sites de loisirs en termes de divertissement.En effet, de nombreux parcs animaliers peuvent trouver leur intérêt à adhérer au SNELAC car nos sites accueillent du public et doivent également réfléchir à des mécanismes de renouvellement de l’attractivité. Cela concerne à la fois la qualité des installations, la sécurité, la satisfaction des visiteurs, la multiplication des animations, la diversification des services aux visiteurs, etc.

Face à la mondialisation des loisirs, il est important que les zoos et les sites de loisirs se fédèrent. J’ai notamment suivi les combats du SNELAC sur la TVA et la taxe sur l’aménagement des équipements. Le syndicat a su mobiliser ses adhérents et s’appuyer sur les expériences de chacun pour mener à bien ses combats et défendre les intérêts du secteur. Ce dynamisme me satisfait et je n’hésiterai pas à apporter mon expérience au profit du réseau pour enrichir les débats.

Comment voyez-vous l’avenir pour professionnaliser davantage les sites de loisirs ?

Pour le Zoo d’Amnéville, l’objectif est d’intensifier son action sur la conservation des espèces et d’améliorer la qualité du parc. Dans ce métier, les idées innovantes sont essentielles. En 2016, le site fêtera ses 30 ans. Pour l’occasion nous avons pensé à faire participer le public, grâce à un concours photos, et de le récompenser généreusement, puisque nous offrirons au premier prix un voyage au Kenya. Nous travaillons pour cela avec des partenaires de jeux télévisés et radios, ce sera notre façon de fêter l’anniversaire du Zoo.

Le SNELAC remercie Michel Louis pour cet entretien.

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